Vous faites régulièrement (ou pas) vos Pages du matin ? Alors cela doit aussi vous arriver : revenir un mot en arrière pour corriger une faute, chercher une meilleure formulation, emballer votre émotion dans des mots politiquement corrects, trouver la bonne conjonction de coordination, vous sentir obligé d'expliquer ou de justifier ce que vous venez d'écrire, comme si quelqu'un allait vous lire et que vous deviez lui donner le contexte. Autant de ralentisseurs qui vous empêchent d'être au plus près de ce qui tente vraiment de se manifester.
Où est le problème, si on ralentit de temps en temps ? C'est simple : les Pages vont devenir ennuyeuses à faire. Exactement comme vous finissez par vous ennuyer avec quelqu'un lorsque vous vous sentez contraint dans votre façon de vous exprimer. Et vous renoncerez à ce rendez-vous avec vous-même.
Cela se passe exactement de la même façon dans la peinture intuitive : il y a tous ces "petits moi" (Egoman dirait Serge Marquis), envoyés en avant-poste pour détourner notre attention, empêcher notre liberté, donc notre créativité. Ou inversement ;-).
La bonne nouvelle ? Il n'y a rien d'autre à faire que les repérer pour en diminuer l'impact.
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