Expérience du Palais de Tokyo, suite. Deux (au moins) attitudes possibles lorsque je regarde les oeuvres très contemporaines qui sont exposées là. La première, assez classique : j'aime, j'aime pas. Avec des arguments autant émotionnels qu'intellectuels, autant spontanés qu'élaborés.
Et puis il y a une autre possibilité. Je laisse de côté le fait de savoir si j'aimerais ou pas accrocher ces oeuvres dans mon salon, je stoppe la petite voix qui me dit "c'est de l'art, ça ?", et je donne la priorité à une autre attitude : m'exposer à l'imaginaire de l'autre. Comme un voyage en terre étrangère. Je ne cherche pas comprendre, à étiqueter, je m'ouvre et je m'expose. J'essaie d'accepter l'inconfort du non connu, du "hors-mon-cadre" de référence.
Et comme lors de toute rencontre avec l'étranger/l'étrange, j'en ressors formidablement enrichie, et même fertilisée : mon imaginaire s'est agrandi au contact de l'imaginaire de l'autre.
Ce qui n'est évidemment pas incompatible avec une critique élaborée ;-).
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