Nancy Huston, romancière, dans le ELLE du 20 mars : "...A 8h, je joue du Bach ou du Schubert sur mon clavecin. Après, à partir de 9h, je vais m'enfermer dans mon bureau, une cellule de moine près de la place de la Contrescarpe. Jusqu'à 1h, sans téléphone, sans rien. Vue de l'extérieur, la journée d'un écrivain, c'est très ennuyeux, il ne se passe rien. Je préfèrerais vous dire que je me shoote à l'héroïne et que j'ai 36 amants, mais non, je ne fais rien d'autre qu'écrire. Ecrire c'est passionnant aussi. Je me suis beaucoup amusée en faisant "Professeurs de désespoir"..."
Je collectionne les témoignages des "créant" qui ont la création gaie, comme on a le vin gai. La croyance qui veut qu'il faut souffrir, être border line, avoir une vie déréglée, se shooter à n'importe quoi pour être en état de créer... j'ai toujours refusé. Bien sûr, il y a des questionnements, des passages à vide, beaucoup de travail pour approfondir, c'est comme une quête mais dont les dominantes ne sont, pour moi, ni la souffrance ni le déséquilibre psychique.
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Rédigé par : TARAKLIRACHID | 05 mai 2006 à 21:55
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Rédigé par : TARAKLIRACHID | 05 mai 2006 à 21:53